L’invisible qui fait mal : risques dans le travail des femmes
Le monde du travail actuel se caractérise continuellement par une division genrée du travail. Pour avoir un partage équitable, 50 % de la population devrait changer d’emploi.
Même quand les femmes et les hommes occupent le même emploi, les caractéristiques diffèrent souvent soit par l’emploi lui-même (les vendeuses et vendeurs ne vendent pas tous la même chose) ou encore par des caractéristiques propres à un genre, comme la morphologie du corps, qui amènent à vivre l’expérience du travail différemment. Par exemple, chez les femmes, moyennement de plus petite taille, la distance entre elles et les solvants avec lesquels elles travaillent en est aussi diminuée. Cette sorte de distinction fait souvent défaut dans l’analyse des risques dans le travail des femmes : d’où l’invisible qui fait mal.
Lors de sa présentation, Karen Messing a nommé plusieurs constats de cette invisibilité. Il a aussi été question de la honte que peuvent vivre ces femmes qui se trouvent dans une situation où il leur est impossible d’accomplir leurs tâches correctement. Les inadaptations du milieu de travail sont portées par les individus, notamment par les femmes, et nous devons poursuivre notre mobilisation pour réclamer une organisation du travail qui tient compte des enjeux réels rencontrés par l’ensemble des personnels.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter le dernier ouvrage de madame Messing : Le deuxième corps Femmes au travail, de la honte à la solidarité, publié aux éditions Écosociété.