Qu’est-ce que ça veut dire concrètement, pour les membres de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) qui sont en négociation?
Ça signifie qu’à partir du moment où on réussit à négocier des augmentations qui couvrent l’inflation, elle n’est plus un problème, car notre pouvoir d’achat reste le même.
« Une inflation élevée n’est pas un problème en soi », indique Raphaël Langevin, chercheur à l’IRIS et co-auteur de l’étude. Elle le devient lorsque les revenus des ménages n’augmentent pas au même rythme que celui du coût de la vie. »
Malheureusement, l’inflation record des deux dernières années n’a pas été compensée par un ajustement suffisant des revenus. L’analyse des données récentes révèle qu’une personne gagnant le revenu hebdomadaire médian a vu son pouvoir d’achat total baisser d’environ 3 100 $ depuis le début de la pandémie.
« En choisissant d’augmenter les taux d’intérêt, et conséquemment le coût de l’intérêt hypothécaire, la Banque du Canada demande aux ménages d’absorber doublement les coûts de la lutte contre l’inflation, explique Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l’IRIS. Les ménages n’ont pas pu ajuster leurs revenus à l’explosion des prix et là, ils voient leur emploi menacé par le ralentissement économique et leur facture d’hypothèque exploser. »